Repères
La notion de « tiers-lieu » est fréquemment utilisée à l’endroit d’espaces culturels et artistiques hybrides, caractérisés par une volonté de décloisonnement des disciplines, des pratiques et des publics. Depuis une dizaine d’années, ces tiers-lieux culturels font l’objet d’un engouement médiatique, institutionnel et scientifique important. En France, ils se sont imposés comme un élément clé des politiques publiques situées à l’intersection de la cohésion territoriale et du développement culturel. Et, en Belgique francophone, la notion est désormais mobilisée à différents échelons de l’action publique.
Cette reconnaissance a pour effet d’en brouiller les contours du tiers-lieu culturel, d’en compliquer les tentatives de définitions. Le terme désigne aujourd’hui un ensemble de réalités extrêmement hétérogènes. Alors, catégorie fourre-tout, terme en vogue… Sans doute. Cependant, les tiers-lieux culturels donnent à voir, peut-être plus explicitement qu’ailleurs, les transformations en cours des régimes de production et de diffusion culturelles, qu’il s’agisse d’une volonté de reterritorialiser le fait culturel ou de celle d’inscrire la création artistique au sein d’espaces dédiés à la vie sociale.
Pour tâcher d’y voir plus clair, l’OPC a souhaité, dans le cadre de ce numéro de Repères, retracer la généalogie du concept et explorer les multiples questions que ces lieux particuliers soulèvent en termes de politique culturelle.
Le volume 10 comporte la troisième partie du rapport qui concerne exclusivement les droits des usagers. Elle vise à identifier ces différents droits et à examiner l'état actuel de leur niveau de protection juridique et à questionner la nécessité d'une réglementation complémentaire ou spécifique.
Le volume 9 comporte la seconde partie du rapport de la recherche documentaire; elle est consacrée exclusivement à "la liberté de s'informer relativement à la vie culturelle". Cette liberté concerne tout être humain à l'égard de tout opérateur culturel. Elle est examinée sous les divers angles qui constituent autant de dimensions de l'information culturelle : ses caractéristiques générales, l'information sur les conditions d'accès matériel, géographique, temporel, immatériel, économique, sur les conditions contractuelles, etc.
Le volume 8 (octobre 2018) comporte la première partie du rapport : l'introduction générale, certaines définitions utiles, un premier exposé relatif aux différentes libertés culturelles documentées selon plusieurs sources internationales et belges, un premier exposé relatif aux responsabilités en cette matière envisagées selon divers plans: les différents pouvoirs publics, les opérateurs, les usagers eux-mêmes.
Le concept de diversité culturelle apparaît dans l’ordre politique et juridique international à la fin des années 1990, plus précisément dans l’enceinte de l’organisation mondiale du commerce lorsque l’on assiste à un glissement du concept d’exception culturelle vers celui de la diversité culturelle et à l’apparition d’une volonté politique visant à déplacer le débat vers l’UNESCO. Cette dernière adopte ainsi, le 2 novembre 2001, une déclaration universelle sur la diversité culturelle et ensuite la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le 20 octobre 2005. La convention reconnaît le caractère dual, économique et culturel, des biens et services culturels et affirme le droit souverain des Etats de formuler et de mettre en œuvre leurs politiques culturelles et d’adopter des mesures pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles. Le concept de diversité culturelle reste toutefois protéiforme, et de nombreux travaux scientifiques ont été réalisés en vue de clarifier les différentes significations du concept proposant des outils et méthodes visant à mesurer ces différentes dimensions. L’objectif de cette étude est de s’appuyer sur ces travaux en vue :
- de procéder à une analyse des différentes dimensions de la diversité culturelle dans le cinéma ;
- d’évaluer sur ce marché l’impact des politiques publiques sur la diversité culturelle.
Ce numéro nous offre un panorama théorique et une analyse sociologique du concept de médiation culturelles. Cette publication présente une partie des recherches menées par l'UCLouvain FUCaM Mons, portant sur l'histoire des métiers de la médiation artistique et culturelle dans les centres culturels reconnus par la FW-B (1965-2010 (pdf)).
En 2010, dans le cadre de son chantier d’histoire des politiques culturelles, l’Observatoire a lancé un appel à contributions relatives à l’histoire juridique des centres culturels en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une de ces contributions, réalisée par Céline Romainville, portait sur « L’évolution des concepts de ‘démocratisation de la culture’ et de ‘démocratie culturelle’ dans les textes législatifs consacrés aux centres culturels ».
Ce double numéro de « Repères » publie la première partie de cette recherche et comporte un premier panorama de l’usage des deux concepts dans la littérature francophone relative aux politiques culturelles (1960/2010), une postface écrite par Roland de Bodt et une sélection bibliographique.
La "diversité culturelle" tend à s’imposer en FW-B et à travers le monde comme un nouveau fondement, un nouveau paradigme des politiques culturelles. Les enjeux de la diversité culturelle sont débattus au sein d’organisations internationales (UNESCO, Union européenne, Conseil de l’Europe) et trouvent également leur place auprès des autorités publiques nationales, régionales ou locales.
Le format de cette publication ne permettant pas de faire l’étude exhaustive de la notion de diversité culturelle, nous nous limitons à exposer de manière synthétique quelques usages et enjeux de cette notion devenue fondamentale pour penser les politiques culturelles au 21ème siècle. Dans un premier temps, nous distinguons plusieurs définitions : la description d’un fait et l’horizon normatif, les biens et services culturels et les identités culturelles. Dans un deuxième temps, nous présentons différentes visions des enjeux de la diversité, selon qu’elle se rapporte aux produits et services culturels ou aux identités. Enfin, nous traçons quelques perspectives d’incidence de la diversité culturelle sur les politiques publiques de la culture.
Ce numéro prend en considération la notion de « matières culturelles » telle qu’elle apparaît à l’occasion de la première réforme institutionnelle de l’État belge, en 1970 ; plus particulièrement à l’article 59bis de la Constitution.
Le périmètre de base reconnu par la loi à ces matières porte la marque des débats de société et des passions culturelles qui hantent les imaginaires aux carrefours de mai 1968. Au rythme des successives réformes que connaîtra l’État belge, la notion de « matières culturelles » évolue : dans un premier temps elle s’étend, ensuite elle s’élague.
Le but de cette brève contribution est de tenter de rendre compte des contenus associés à ce concept essentiel pour les politiques culturelles, depuis qu’il est inscrit dans le droit constitutionnel, c'est-à-dire depuis un peu plus de quarante ans.
Ce numéro valorise, de manière accessible à un large public intéressé, les travaux de recherche historique réalisés par Céline Romainville (UCL) relativement au droit à la culture et à la législation relative aux centres culturels en FW-B.