2012

 

Cette publication fait suite à l’étude générale sur les pratiques et consommation culturelles publiée dans le « Courrier hebdomadaire du CRISP» en 2009. Elle présente la synthèse d’une étude approfondie des données quantitatives et s’attache à déterminer les éléments qui influencent ces pratiques. Dans le prolongement de l’étude précédente, ces dernières ne se limitent pas aux pratiques culturelles qualifiées de « légitimes » mais s'étendent à l’ensemble des activités et goûts communs qui façonnent notre quotidien.
L’approche analytique, développée au travers de douze indicateurs synthétiques et d’une typologie de sept classes de profils de pratiques et consommation culturelles, met à jour plusieurs constats significatifs. D’une part, la « non-participation » qui caractérise près de 40% de la population, cette non-participation se mesurant à la fois dans l’activité culturelle et dans la vie sociale. D’autre part, l’âge et le niveau d’éducation apparaissent comme les éléments les plus importants pour déterminer la pratique culturelle : effets de génération et ressources symboliques se conjuguent pour accentuer la différentiation de manière positive ou négative.  En troisième lieu, sur le plan spatial, se dégage de plus en plus l’émergence d’une culture urbaine qui distingue les grandes villes des autres territoires.

 

Ce numéro prend en considération la notion de  « matières culturelles » telle qu’elle apparaît à l’occasion de la première réforme institutionnelle de l’État belge, en 1970 ; plus particulièrement à l’article 59bis de la Constitution.
Le périmètre de base reconnu par la loi à ces matières porte la marque des débats de société et des passions culturelles qui hantent les imaginaires aux carrefours de mai 1968. Au rythme des successives réformes que connaîtra l’État belge, la notion de « matières culturelles » évolue : dans un premier temps elle s’étend, ensuite elle s’élague.
Le but de cette brève contribution est de tenter de rendre compte des contenus associés à ce concept essentiel pour les politiques culturelles, depuis qu’il  est inscrit dans le droit constitutionnel, c'est-à-dire depuis un peu plus de quarante ans.

 

Ce numéro valorise, de manière accessible à un large public intéressé, les travaux de recherche historique réalisés par Céline Romainville (UCL) relativement au droit à la culture et à la législation relative aux centres culturels en FW-B.