La notion de « tiers-lieu » est fréquemment utilisée à l’endroit d’espaces culturels et artistiques hybrides, caractérisés par une volonté de décloisonnement des disciplines, des pratiques et des publics. Depuis une dizaine d’années, ces tiers-lieux culturels font l’objet d’un engouement médiatique, institutionnel et scientifique important. En France, ils se sont imposés comme un élément clé des politiques publiques situées à l’intersection de la cohésion territoriale et du développement culturel. Et, en Belgique francophone, la notion est désormais mobilisée à différents échelons de l’action publique.
Cette reconnaissance a pour effet d’en brouiller les contours du tiers-lieu culturel, d’en compliquer les tentatives de définitions. Le terme désigne aujourd’hui un ensemble de réalités extrêmement hétérogènes. Alors, catégorie fourre-tout, terme en vogue… Sans doute. Cependant, les tiers-lieux culturels donnent à voir, peut-être plus explicitement qu’ailleurs, les transformations en cours des régimes de production et de diffusion culturelles, qu’il s’agisse d’une volonté de reterritorialiser le fait culturel ou de celle d’inscrire la création artistique au sein d’espaces dédiés à la vie sociale.
Pour tâcher d’y voir plus clair, l’OPC a souhaité, dans le cadre de ce numéro de Repères, retracer la généalogie du concept et explorer les multiples questions que ces lieux particuliers soulèvent en termes de politique culturelle.
Vous pouvez consulter la nouvelle publication sur le lien suivant : https://opc.cfwb.be/fileadmin/sites/opc/uploads/documents/Publications_OPC/Reperes/Repe__res_N__11.pdf