Études réalisées
La notion de « tiers-lieu » est fréquemment utilisée à l’endroit d’espaces culturels et artistiques hybrides, caractérisés par une volonté de décloisonnement des disciplines, des pratiques et des publics. Depuis une dizaine d’années, ces tiers-lieux culturels font l’objet d’un engouement médiatique, institutionnel et scientifique important. En France, ils se sont imposés comme un élément clé des politiques publiques situées à l’intersection de la cohésion territoriale et du développement culturel. Et, en Belgique francophone, la notion est désormais mobilisée à différents échelons de l’action publique.
Cette reconnaissance a pour effet d’en brouiller les contours du tiers-lieu culturel, d’en compliquer les tentatives de définitions. Le terme désigne aujourd’hui un ensemble de réalités extrêmement hétérogènes. Alors, catégorie fourre-tout, terme en vogue… Sans doute. Cependant, les tiers-lieux culturels donnent à voir, peut-être plus explicitement qu’ailleurs, les transformations en cours des régimes de production et de diffusion culturelles, qu’il s’agisse d’une volonté de reterritorialiser le fait culturel ou de celle d’inscrire la création artistique au sein d’espaces dédiés à la vie sociale.
Pour tâcher d’y voir plus clair, l’OPC a souhaité, dans le cadre de ce numéro de Repères, retracer la généalogie du concept et explorer les multiples questions que ces lieux particuliers soulèvent en termes de politique culturelle.
Le présent document vise à donner des pistes, sur base d’études d’autres auteurs (revue de la littérature), pour mieux cerner, comprendre les impacts de l’utilisation du numérique chez les opérateurs culturels au niveau de la diffusion des œuvres, de la démocratisation de l’accès à la culture et de la médiation culturelle. Cette réflexion sera suivie, en 2024, d’un autre Cogit’OPC qui sera rédigé sur base de l’analyse de 20 entretiens réalisés avec des opérateurs culturels de la FW-B sur leurs usages du numérique, les enjeux du numérique pour leur institution, les impacts, etc.
En partenariat avec la Commission des Centres culturels (3C), le Service général de l’inspection de la culture et le Service général de l’Action territoriale, l’Observatoire a décidé de réaliser une observation structurée de la mise en œuvre du décret relatif aux Centres culturels.
Plus spécifiquement, cette observation structurée a porté sur la manière dont les analyses partagées mises en place par les Centres culturels dans le cadre de leur mise en conformité au nouveau Décret, mobilisent les notions de droits culturels, de territoires et d’enjeux.
La démarche d’observation envisagée visait notamment :
- à identifier les dynamiques et éléments structurants et transversaux dans l’approche des thématiques abordées (types d’acteurs, diversité des enjeux, partenariat…);
- à identifier les approches proposées par les C.C en vue de construire, pour les individus et les groupes, les conditions d’accès à l’exercice des droits culturels;
- à valoriser les « bonnes pratiques »;
- à outiller les Centres culturels sur les méthodologies innovantes en fait de participation;
- à identifier les "marges" réelles dont ils disposent pour se transformer;
- à faire ressortir la diversité des sens et définitions – la sémantique - des notions de "territoire", de "droits culturels" et d’ "enjeu".
Le volume 10 comporte la troisième partie du rapport qui concerne exclusivement les droits des usagers. Elle vise à identifier ces différents droits et à examiner l'état actuel de leur niveau de protection juridique et à questionner la nécessité d'une réglementation complémentaire ou spécifique.
Le volume 9 comporte la seconde partie du rapport de la recherche documentaire; elle est consacrée exclusivement à "la liberté de s'informer relativement à la vie culturelle". Cette liberté concerne tout être humain à l'égard de tout opérateur culturel. Elle est examinée sous les divers angles qui constituent autant de dimensions de l'information culturelle : ses caractéristiques générales, l'information sur les conditions d'accès matériel, géographique, temporel, immatériel, économique, sur les conditions contractuelles, etc.
Le volume 8 (octobre 2018) comporte la première partie du rapport : l'introduction générale, certaines définitions utiles, un premier exposé relatif aux différentes libertés culturelles documentées selon plusieurs sources internationales et belges, un premier exposé relatif aux responsabilités en cette matière envisagées selon divers plans: les différents pouvoirs publics, les opérateurs, les usagers eux-mêmes.
Le concept de diversité culturelle apparaît dans l’ordre politique et juridique international à la fin des années 1990, plus précisément dans l’enceinte de l’organisation mondiale du commerce lorsque l’on assiste à un glissement du concept d’exception culturelle vers celui de la diversité culturelle et à l’apparition d’une volonté politique visant à déplacer le débat vers l’UNESCO. Cette dernière adopte ainsi, le 2 novembre 2001, une déclaration universelle sur la diversité culturelle et ensuite la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le 20 octobre 2005. La convention reconnaît le caractère dual, économique et culturel, des biens et services culturels et affirme le droit souverain des Etats de formuler et de mettre en œuvre leurs politiques culturelles et d’adopter des mesures pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles. Le concept de diversité culturelle reste toutefois protéiforme, et de nombreux travaux scientifiques ont été réalisés en vue de clarifier les différentes significations du concept proposant des outils et méthodes visant à mesurer ces différentes dimensions. L’objectif de cette étude est de s’appuyer sur ces travaux en vue :
- de procéder à une analyse des différentes dimensions de la diversité culturelle dans le cinéma ;
- d’évaluer sur ce marché l’impact des politiques publiques sur la diversité culturelle.
Ce numéro nous offre un panorama théorique et une analyse sociologique du concept de médiation culturelles. Cette publication présente une partie des recherches menées par l'UCLouvain FUCaM Mons, portant sur l'histoire des métiers de la médiation artistique et culturelle dans les centres culturels reconnus par la FW-B (1965-2010 (pdf)).
La "diversité culturelle" tend à s’imposer en FW-B et à travers le monde comme un nouveau fondement, un nouveau paradigme des politiques culturelles. Les enjeux de la diversité culturelle sont débattus au sein d’organisations internationales (UNESCO, Union européenne, Conseil de l’Europe) et trouvent également leur place auprès des autorités publiques nationales, régionales ou locales.
Le format de cette publication ne permettant pas de faire l’étude exhaustive de la notion de diversité culturelle, nous nous limitons à exposer de manière synthétique quelques usages et enjeux de cette notion devenue fondamentale pour penser les politiques culturelles au 21ème siècle. Dans un premier temps, nous distinguons plusieurs définitions : la description d’un fait et l’horizon normatif, les biens et services culturels et les identités culturelles. Dans un deuxième temps, nous présentons différentes visions des enjeux de la diversité, selon qu’elle se rapporte aux produits et services culturels ou aux identités. Enfin, nous traçons quelques perspectives d’incidence de la diversité culturelle sur les politiques publiques de la culture.